Présentation du village

Le village d’Aragon se situe dans le département de l’Aude à une douzaine de kilomètres au nord ouest de Carcassonne.

Aragon est situé sur un éperon rocheux, à l’extrémité d’un plateau. Il est bâti en amphithéâtre et domine les ruisseaux du Trapel et de La Valette sur les bords desquels, en contrebas du village, sont établis de nombreux jardins potagers. La silhouette du village s’offre à la vue en arrivant par la route de Villegailhenc (D935) ou de Pennautier (D203).

Vue route de Villegailhenc

Vue route de Villegailhenc

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Vue route de Pennautier

SONY DSC Au coeur du vignoble du Cabardès, la vigne est un élément essentiel du paysage aragonais et la viticulture demeure un point fort de l’économie locale.

Présentation4Le village compte aujourd’hui environ 450 habitants répartis entre deux zones d’habitation : le vieux village et le quartier des Capitelles (lotissement communal situé sur une colline au nord du village). Des exploitations viticoles, un tissus associatif dense, une école avec plus de 40 enfants, un commerce de proximité, un restaurant étoilé… autant d’éléments qui font du village d’Aragon un village conjuguant harmonieusement dynamisme et qualité de vie.

Le village d’Arlogo2agon est labellisé « Notre Village Terre d’Avenir », label obtenu en 2007 et renouvelé en 2012. Ce label récompense les communes de moins de 2000 habitants qui s’engagent à mettre en place un programme d’actions œuvrant pour le développement durable.  Les actions menées par les communes ont pour but une amélioration constante du cadre de vie alliant qualité environnementale et développement économique et social.

AggloDepuis le 1er janvier 2013, la commune d’Aragon a intégré Carcassonne Agglo qui regroupe 73 communes et plus de 105 000 habitants. Le maire d’Aragon est délégué au conseil communautaire. Les actions menées  par Carcassonne Agglo au niveau économique, social, environnemental ou culturel sont autant d’atouts pour notre commune.

Un peu d’histoire

Le nom d’Aragon, d’après la tradition, aurait un rapport avec le royaume espagnol homonyme et remonterait au début du XIe siècle. Sans exclure totalement une origine étrangère, on propose également pour ce toponyme des racines celtes ou greco-celtiques : « près d’un lieu de combat » ou « près d’un lieu sauvage ».

Une mention ancienne signale une grotte sépulcrale sur la commune. Les vestiges reconnus seraient attribuables à l’Age du Bronze (vers 2000 avant notre ère). Témoignage de l’époque gallo-romaine, un fragment d’inscription funéraire latine en marbre a été découvert en 1820. Au Xème siècle, Aragon est inféodé à l’abbaye de Montolieu, elle-même sous la dépendance de l’abbaye de Caunes-Minervois.

Au début du XIIe siècle, les premières chartes des seigneurs d’Aragon apparaissent : Guilhem Roger est le premier membre connu de ce lignage. Dans les années 1126-1127, et en récompense de ses loyaux services, il reçoit du vicomte Bernard Aton Trencavel la garde de l’une des tours de la Cité de Carcassonne. Les seigneurs d’Aragon sont largement possessionnés. Leurs biens s’étendent depuis la vallée du Fresquel jusqu’aux contreforts de la Montagne Noire. Leurs revenus sont multiples, liés à l’exploitation forestière, aux mines, aux droits de pacage, … Ils ont tissé des liens privilégiés avec l’abbaye voisine de Montolieu et, plus généralement, avec le clergé. Mais, ils sont également acquis à la cause cathare comme en témoignent les dépositions faites devant les Inquisiteurs. La famille d’Aragon parait résider dans le village et assister aux prêches cathares. Cette dernière est souvent évoquée à propos du catharisme languedocien et de la croisade contre les hérétiques. Ces seigneurs pâtissent aussi de leur homonymie avec le royaume d’Aragon, qui entraîne parfois une certaine confusion ou des erreurs d’identification. On évoque la venue dans cette localité de l’évêque cathare, Bernard de Simorre. Par la suite, le catharisme perdurera à Aragon, y compris de façon clandestine. La famille d’Aragon, suspectée d’hérésie, fut dépossédée de ses biens; malgré tout, elle reçut un dédommagement financier. Le fief d’Aragon entrera pour partie dans le domaine royal et dans le domaine de l’évêque de Carcassonne.

Le XIVe siècle sera marqué par le procès dit des « Devois », désaccord opposant la communauté d’Aragon à celle de Fraisse-Cabardès quant à la propriété de terrains servant de pâturage aux troupeaux. Le litige durera, par épisodes, de 1373 à 1840, date à laquelle le Tribunal de Montpellier ordonnera le partage de ces terrains entre les deux localités.

Au XVIe siècle, le village souffrit des luttes religieuses : en 1575, les Huguenots s’emparèrent d’Aragon qui sera repris par le Duc de Turenne en 1580 et ce sont à nouveau les protestants qui l’occupèrent en 1588.

A la fin du XVIIIe siècle, la prospérité des drapiers de Carcassonne génère dans le bourg une activité artisanale complémentaire de l’agriculture. Avec plus de 60 métiers à tisser, Aragon connaît alors une époque de prospérité. Au début du XIXe siècle, Aragon fait encore figure de village important avec environ 700 habitants.

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